Toujours est-il que l’UE doit faire face ces dernières années à un de ses principaux défis - l’Europe à deux vitesses. Le Vieux continent n’est pas quelque chose d’homogène du point de vue économique et social et les décisions collectives qui sont prises sont accompagnées souvent de difficultés bureaucratiques. Et si pour les anciens membres de l’Union les problèmes écologiques sont à l’ordre du jour, pour la Bulgarie ce sont les revenus et la croissance agricole qui sont primordiales. C’est précisément le grand défi – comment et dans quelle mesure la PAC arrivera à combiner /et concilier/ ces deux doctrines ?
Selon l’Institut national de la Statistique, quelques 3.5 milliards d’euros ont été mis à la disposition de l’agriculture bulgare sous forme de différentes subventions les 7 premières années de son adhésion. L’analyse de l’absorption de ces fonds indique cependant que le gros de cette enveloppe en a fait profiter les grandes exploitations – plus de 80% des paiements directs. Dans le même temps, ce sont les petites fermes qui ont le plus besoin de subventions.
A l’heure actuelle le niveau de l’agriculture bulgare soutenue par la PAC n’est pas satisfaisant et il est loin de ses véritables possibilités, considèrent les experts. C’est pour cette raison que la Bulgarie est obligée d’importer des produits agricoles au point que 70% des fruits et légumes en vente ne sont pas produits en Bulgarie.
L’absorption effective des subventions européennes est la clé qui ouvrira de nouveaux horizons pour l’agriculture bulgare, soulignent les experts. Ils estiment qu’il est important d’absorber les fonds mais ces fonds devraient avoir un impact sur le long terme sur l’agriculture et le développement des différentes régions.